Le 1er février 2025, un rassemblement d’environ 1500 manifestants a eu lieu dans les rues de Paris pour montrer leur soutien à la République Démocratique du Congo (RDC). L’action de mobilisation, orchestrée par le groupe Urgence Pona Mboka, avait pour but de dénoncer les violences persistantes dans l’est de la RDC, particulièrement dans la région du Kivu où l’offensive menée par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, est en plein essor.
Les protestataires ont transmis un message fort, en brandissant des pancartes portant des revendications telles que « Justice pour la RDC », « Fin de la guerre » et « Nos richesses, notre droit ». Ils ont appelé à une réponse vigoureuse de la communauté mondiale pour lutter contre la crise humanitaire, aggravée par les derniers incidents à Goma, où les combattants du M23 continuent leurs offensives, perturbant encore plus la région.
Dans une atmosphère empreinte de résolution et d’indignation, les protestataires ont fustigé l’inaction de la communauté mondiale face à la détresse des habitants congolais. Gilcy, un participant à la manifestation, a pris la parole pour faire état du mécontentement de nombreux Congolais :
« Aujourd’hui, nous sommes réunis parce que nous en avons assez de tout ce qui se passe à l’Est de la RDC. Cela fait 30 ans que ce conflit dure, de nombreuses personnes ont souffert. Aujourd’hui, ce que nous demandons à la communauté internationale, c’est de prendre des sanctions fortes contre le régime de Paul Kagame, pour que ce conflit à l’Est se termine enfin. »
Les protestataires ont aussi critiqué le manque d’appui tangible de la part de la communauté mondiale et ont adressé un appel pressant aux grandes puissances pour qu’elles interviennent. Dans cette optique, ils ont appelé l’Union européenne, l’ONU et l’Union africaine à agir de manière tangible pour punir les responsables de cette crise.
Un autre représentant, coordinateur du groupe Urgence Pona Mboka, a également ajouté :
« Je suis là en tant qu’organisateur pour montrer que les Congolais sont debout. Ils ont cru nous décourager, ils ont cru nous faire peur. Mais la communauté internationale, la France en tête, la Belgique, l’ancienne maîtresse de la RDC, le Royaume-Uni, les États-Unis, c’est ce qu’on appelle la communauté internationale, et elle est toujours contre nous. Nous avons dit non, et nous le montrons aujourd’hui. »
Ce mouvement, qui prend une grande ampleur à Paris, s’est aussi propagé en Belgique. Une centaine de Congolais ont protesté sur la place du Luxembourg à Bruxelles, appelant la Belgique et l’Union européenne à sanctionner le Rwanda, principal appui du M23. L’objectif était d’éveiller la conscience du public belge et européen à la situation calamiteuse dans l’Est du Congo, où les civils sont continuellement visés par des rebelles appuyés par le Rwanda.
Les organisateurs de cette manifestation souhaitent que leur mobilisation influence considérablement les politiques, en particulier pour inciter l’UE et la Belgique à mettre fin à leur collaboration avec le Rwanda, comme d’autres pays tels que l’Allemagne. Ils appellent également à une intervention immédiate pour assurer une paix de longue durée et un appui plus tangible aux victimes de cette guerre dévastatrice.
Par ce mouvement, le collectif Urgence Pona Mboka et la diaspora congolaise ont réaffirmé leur dévouement pour la justice, la paix et la dignité du peuple congolais. Ils ne se limitent pas à dénoncer les crimes, ils cherchent également à inciter la communauté internationale à agir concrètement pour mettre fin aux violences et rétablir l’ordre en RDC.