L’essor des insurgés du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a aggravé une situation sanitaire déjà précaire.
Les hôpitaux, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, font face à une augmentation constante du nombre de blessés suite aux affrontements entre les rebelles et les forces armées de la République Démocratique du Congo. D’après le Dr Gaston Lubin, responsable de la Division sanitaire du Nord-Kivu, l’augmentation du nombre de patients a requis l’aménagement de tentes supplémentaires dotées de matelas pour dispenser des soins appropriés aux blessés.
Cependant, le soutien aux victimes demeure un défi de grande envergure. Au-delà des traumatismes de guerre, les structures médicales doivent aussi gérer des épidémies fréquentes de pathologies infectieuses comme la rougeole, le choléra et le mpox.
Le Dr Jean Bruno, directeur du bureau de l’OMS dans le Nord-Kivu, met en évidence que l’insuffisance de fonds empêche un soutien adéquat aux patients, la pérennité des traitements et la détection des cas contagieux au sein de la communauté.
Avec la progression continue des rebelles vers Uvira, le risque d’aggravation de la situation sanitaire demeure élevé. Selon Médecins sans frontières, de nombreuses installations médicales ont déjà subi des dégâts à cause de bombardements d’artillerie.