Au Sénégal, le procureur de la République a requis contre l’opposant politique Ousmane Sonko, une peine de 10 ans de prison pour viols ou 5 ans pour corruption de la jeunesse.
Absent du banc des accusés, et poursuivi pour viols par une ancienne employée de salon de massage, celui qui est candidat à l’élection présidentielle de 2024 dénonce un “complot du pouvoir” pour l’écarter du jeu politique.
La jeune femme a ensuite décrit en détails les viols répétitifs qu’elle explique avoir subis entre décembre 2020 et début février 2021. « Il m’a prise de force […] je n’ai rien dit, car j’avais peur », témoigne-t-elle d’une voix calme et détachée, comme relayé par RFI.
Une version contredite par Ndeye Khady Ndiaye, la gérante du salon, qui est accusée de complicité de viol.
« Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger », assure la patronne qui s’est retrouvée sans ses avocats à la barre, tous partis à la mi-journée après le rejet de leur demande de report d’audience.
En face, les avocats d’Ousmane Sonko, qui dénoncent eux aussi un complot politique, n’ont pas pu plaider sans la présence de leur client.
Le principal accusé et chef de l’opposition sénégalaise est retranché dans son fief de Ziguinchor depuis deux semaines.
Alors que le délibéré est attendu le 1er juin, d’après le code électoral, « un individu en état de contumace » ne peut être inscrit sur les listes électorales.
A cette allure, c’est donc l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024 qui est en jeu.
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