Sous les feux des critiques ces dernières semaines, pour des arrestations en cascade de ses opposants, le président tunisien en remet une couche. Mardi 22 février, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, le président Kaïs Saïed, a tenu un discours très dur au sujet de “hordes des migrants clandestins” en provenance d’Afrique subsaharienne. Il a annoncé des “mesures urgentes” contre l’immigration clandestine dans son pays.
Pour lui, la présence de ces migrants est source de “violence, de crimes et d’actes inacceptables”.
Dans son intervention, le chef de l’Etat a insisté sur “la nécessité de mettre rapidement fin” à cette immigration.
Il ainsi appelé les autorités à agir “à tous les niveaux, diplomatiques sécuritaires et militaires” pour faire face à cette immigration et à “une application stricte de la loi sur le statut des étrangers en Tunisie et sur le franchissement illégal des frontières”.
“Ceux qui sont à l’origine de ce phénomène font de la traite d’êtres humains tout en prétendant défendre les droits humains”, a-t-il encore dit, selon le communiqué de la présidence.
A noter que cette charge de Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens survient quelques jours après qu’une vingtaine d’ONG tunisiennes ont dénoncé jeudi la montée d’un “discours haineux” et du racisme à leur égard.
Selon ces organisations “l’État tunisien fait la sourde oreille sur la montée du discours haineux et raciste sur les réseaux sociaux et dans certains médias”.
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