Alors que le Pape François a acté lundi la possibilité pour les couples homosexuels de recevoir une bénédiction de l’Église catholique, tout en restant ferme sur son opposition au mariage pour les homos3xuels, les réactions négatives fusent à travers l’Afrique.

Le pape François a approuvé lundi un document du puissant dicastère (ministère) pour la Doctrine de la foi qui ouvre la voie à la bénédiction par des prêtres de couples « irréguliers » aux yeux de l’Église, qui incluent les divorcés remariés et les personnes non mariées.

« Il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage », affirme le document de huit pages publié en plusieurs langues par le Vatican.

Cette bénédiction « ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux », précise-t-il en rappelant que le sacrement du mariage reste, lui, exclusivement réservé aux couples hétéros3xuels.

Officiellement donc, le Vatican a autorisé la bénédiction des couples de même sexe à condition qu’elle soit effectuée en dehors des rituels liturgiques.

Une décision qui cristallise les tensions au sein de l’Église catholique et des fidèles à travers l’Afrique.

Pourtant, l’Eglise catholique continue à considérer les relations homos3xuelles comme un péché.

« Jusqu’où cela va aller ?« , questionne-t-elle. « La foi de notre religion c’est un papa et une maman pour créer la vie. Où va aller le monde si on ne met pas de limite ?« , s’interroge Alexis.

« Cela fait un moment qu’on essaie en vain de comprendre où le pape veut mener l’Église », explique un prêtre africain comptant plus de trois décennies de sacerdoce.

« Comment cette bénédiction peut-elle pousser ces personnes vers la conversion si l’Église estime qu’elles sont dans le péché ? », s’interroge un internaute qui pense qu’« ouvrir une bénédiction, quelle que soit la forme du rite, c’est au moins conforter (ces personnes) dans une situation de laquelle elles sont pourtant appelées à sortir ». 

Il considère même qu’une telle bénédiction risquerait de « promouvoir ce mode de vie de couple ».

Ardent défenseur d’une Église « ouverte à tous », le pape François, a tendu à plusieurs reprises la main à la communauté LGBT+, sans pour autant remettre en cause la doctrine catholique sur le mariage ou l’adoption.

« Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », avait-il déclaré en 2013, quelques mois après son élection.

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