Visite du roi belge Philippe en RDC
Au-delà des discours et des images cette visite restera dans les mémoires.
C’est la première depuis les dix ans de règne du Roi Philippe . Les enjeux sont nombreux et divers.
Les rebellions aux frontières du Congo ont pris du regain lors de son passage le 12 juin à l’est du pays. La rébellion M23 que le gouvernement du Congo accuse le Rwanda de soutenir a violemment attaqué l’armée congolaise et ougandaise au nord.
Une façon de s’incruster dans le débat et de confirmer leur existence pour peser sur les débats.
S’il est vrai que certaines tensions existaient entre le Congo et la Belgique, la visite du Roi a permis au moins deux choses :
En reconnaissant les exactions lors de la colonisation il apaise ces tensions et s’engage sur le long et difficile chemin du pardon et de la réparation.
Deuxièmement, en se faisant accompagné par son gouvernement c’est une façon de le rendre comptable des bénéfices et des éventuels manquements de cette visite.
Pour l’instant les socialiste réfléchissent, mènent des études au cas par cas.
Indemniser le Congo sur la dizaine de millions de morts et des exactions diverses s’avèrera titanesque.
L’apaisement se retrouve aussi dans l’accès aux archives coloniales. Tous les descendants de la colonisation peuvent les consulter aujourd’hui. Parmi eux, certains sont métisses et n’ont pas été reconnus par leur parent colon. Ils n’avaient jamais pu y accéder. C’est une véritable avancée.
Cette visite permet également selon certains observateurs de faire évoluer les mentalités devant un racisme devenu ordinaire et accepté par la société belge!
En visitant le Congo, en allant à l’intérieur du Congo rencontrer les congolais, le Roi Philippe et le Reine Mathilde cassent des tabous qui auront des répercussions sur les mentalités belges.
Cette visite est également une victoire pour le pouvoir de Tishikedi. Cela croit sa stature et son poids dans la géopolitique mondiale. La diplomatie prend un bon bol d’air! Il apparait comme un home fréquentable. La visite du Roi lui apporte encore plus de visibilité et d’Allan. Sans doute ce vent favorable va-t-il lui apporter plus de sympathie dans le contexte congolais.
Le débat sur la décolonisation a également pris une place plus importante en Belgique.
En plus de la famille royale, la classe politique belge dans son ensemble s’est emparée de ces questions-là. Notamment à gauche. Le PS , les écolos ont bien compris que ces questions étaient au cœur des préoccupations de leur électorat. Tous les partis ont compris qu’il y avait des voix à gagner lors des élections, qu’il y a une véritable opportunité politique. Alors toute l’opinion de gauche élargie à l’opposition s’en empare.
Il reste que nous devons observer les mutations sociales et politiques conséquence de cette visite historique.
Kuisu Mephou Gerard
Cyberjournaliste
Consultant
Photo : Benoît Doppagne/Pool/Abacapress.com
C’est la première depuis les dix ans de règne du Roi Philippe . Les enjeux sont nombreux et divers.
Les rebellions aux frontières du Congo ont pris du regain lors de son passage le 12 juin à l’est du pays. La rébellion M23 que le gouvernement du Congo accuse le Rwanda de soutenir a violemment attaqué l’armée congolaise et ougandaise au nord.
Une façon de s’incruster dans le débat et de confirmer leur existence pour peser sur les débats.
S’il est vrai que certaines tensions existaient entre le Congo et la Belgique, la visite du Roi a permis au moins deux choses :
En reconnaissant les exactions lors de la colonisation il apaise ces tensions et s’engage sur le long et difficile chemin du pardon et de la réparation.
Deuxièmement, en se faisant accompagné par son gouvernement c’est une façon de le rendre comptable des bénéfices et des éventuels manquements de cette visite.
Pour l’instant les socialiste réfléchissent, mènent des études au cas par cas.
Indemniser le Congo sur la dizaine de millions de morts et des exactions diverses s’avèrera titanesque.
L’apaisement se retrouve aussi dans l’accès aux archives coloniales. Tous les descendants de la colonisation peuvent les consulter aujourd’hui. Parmi eux, certains sont métisses et n’ont pas été reconnus par leur parent colon. Ils n’avaient jamais pu y accéder. C’est une véritable avancée.
Cette visite permet également selon certains observateurs de faire évoluer les mentalités devant un racisme devenu ordinaire et accepté par la société belge!
En visitant le Congo, en allant à l’intérieur du Congo rencontrer les congolais, le Roi Philippe et le Reine Mathilde cassent des tabous qui auront des répercussions sur les mentalités belges.
Cette visite est également une victoire pour le pouvoir de Tishikedi. Cela croit sa stature et son poids dans la géopolitique mondiale. La diplomatie prend un bon bol d’air! Il apparait comme un home fréquentable. La visite du Roi lui apporte encore plus de visibilité et d’Allan. Sans doute ce vent favorable va-t-il lui apporter plus de sympathie dans le contexte congolais.
Le débat sur la décolonisation a également pris une place plus importante en Belgique.
En plus de la famille royale, la classe politique belge dans son ensemble s’est emparée de ces questions-là. Notamment à gauche. Le PS , les écolos ont bien compris que ces questions étaient au cœur des préoccupations de leur électorat. Tous les partis ont compris qu’il y avait des voix à gagner lors des élections, qu’il y a une véritable opportunité politique. Alors toute l’opinion de gauche élargie à l’opposition s’en empare.
Il reste que nous devons observer les mutations sociales et politiques conséquence de cette visite historique.
Kuisu Mephou Gerard
Cyberjournaliste
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Photo : Benoît Doppagne/Pool/Abacapress.com
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