Réparti en quatre chapitres (Entre la vie et la mort, L’amour précoce, Le VIН, La rencontre divine), cette pépite littéraire née de l’inspiration de l’actuel ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, ne parle pas explicitement du mâle de la chèvre.

C’est le récit de la vie d’un jeune homme précocement actif sexuellement et qui ne tardera pas à récolter les fruits amers de ses égarements libidineux.

Fils unique de Christopher et de Christelle, Koné a eu une vie riche en débauches au gré de ses pulsions sexuelles.

C’est l’image typique du bouc dans la culture mina (une ethnie du sud du Togo), utilisée dans l’œuvre comme une métaphore. En assimilant son personnage à cet animal dont la réputation est aussi répugnante que sa puanteur, l’auteur invite l’humain doté de raison à dominer ses pulsions et à se discipliner.

Le Bouc pourrait également être une interpellation faite par Robert Dussey à l’endroit des parents qui portent la responsabilité de l’éducation de leurs enfants sans oublier tous les acteurs intervenant dans la formation des jeunes.

Cela n’a pas été le cas de Christelle, la mère de Koné, qui a plus fait usage de carotte que de bâton envers son fils, son unique et de surcroît orphelin.

Le dernier chapitre du roman « La rencontre divine » présente une belle fin alors que Christelle « est délivrée de sa rébellion contre Dieu » à travers sa rencontre avec l’homme de Dieu.

Troisième roman de cet auteur prolifique, Le Bouc semble être un appel à la jeune génération soumise à une rude lutte intérieure entre les vices de ce monde et les vertus prônées par les préceptes divins.

L’ouvrage de 170 pages paru aux éditions Alpha-Oméga a été dédicacé le 08 avril dernier à la Présidence de l’Université de Lomé.

Téléchargez nos applications