Le  dialogue national au Tchad a "désigné" définitivement samedi (8 octobre) le général Mahamat Idriss Déby Itno président d'une "transition" prolongée de deux ans vers des élections "transparentes", 18 mois après qu'il a pris le pouvoir à la tête d'une junte militaire.

Cette décision va-t-elle véritablement amorcé une union?

Les observateurs sont partagés. Ce dialogue a été boycotté par un grand nombre de l’opposition, de sa société civile et certains rebelles.

Le futur gouvernement " s'emploiera corps et âme pour que la volonté du peuple tchadien ne souffre d'aucune entorse ", a déclaré Mahamat Déby après sa prestation de serment.

Le Dialogue National Souverain et Inclusif (DNIS) a également entériné la possibilité pour M Déby de se présenter à la présidentielle à l'issue de la transition, en dépit d'une promesse contraire faite il y a 18 mois à la communauté internationale qui l’adoubait grâce aux bons soins de la France.

Les festivités d'investitures de Mahamat Idriss Déby vont se poursuivre ce lundi soir avec des cérémonies de réjouissance, comme elles sont appelées au Tchad. Un concert doit notamment avoir lieu sur la place de la Nation, au cœur de Ndjamena.

On peut souligner la présence du Président Nigerian Mohamed Buhari .

Et dans la même lancée s’interroger sur les absences du président centrafricain, camerounais, nigérien et libyen avec qui les intérêts stratégiques sont presque vitaux.

La possibilité pour le président de transition de se présenter est précisément le point sur lequel les observateurs attendaient le Tchad; on est en marche vers un après Deby c’est Deby!

Car comment imaginer qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession et du coup pérenniser le clan au pouvoir!

Kuissu Mphou philippe

Cyber journaliste consultant