C’est à l’Africa Museum de Tervuren que des organisations de la société civile de la diaspora congolaise de Belgique et des activistes ont convié la presse pour parler du retour des dépouilles des ancêtres congolais en Belgique.

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Malgré la mise en place par l’État belge du projet Home en 2019, ces organisations déplorent le fait que la majorité de ces dépouilles ne soient pas identifiées et rendues publiques.

Ces dépouilles sont celles de personnes décapitées lors de combats les opposant aux colons. D’autres sont celles de personnes mortes de faim, de maladies après avoir été forcées à venir en Belgique pour être exposées dans ce que l’on appelle un zoo humain.

Aujourd’hui, ces dépouilles d’ancêtres congolais en Belgique sont gardées au musée de l’Afrique centrale à Tervuren, dans d’autres musées et des institutions en Belgique. Selon ces acteurs de la société civile, il n’est pas exclu que l’on en trouve dans certaines collections privées, des dépouilles de ces ancêtres congolais déportés à l’époque par les autorités coloniales belges.

Le projet Home prend fin en décembre 2022 et n’a malheureusement pas jusque-là permis d’avoir une idée sur le nombre exact des dépouilles.

C’est à ce titre que plusieurs recommandations ont été formulées par ces acteurs de la société civile à l’endroit de l’État belge que sont entre autres la prolongation du projet Home et la mise à sa disposition de moyens humain et financier pour une identification de toutes les victimes et le rapatriement des dépouilles dans un délai d’un an; la mise en place d’un groupe de travail pour décoloniser la pensée et le langage utilisé par les différents acteurs; la diffusion publique de l’évolution du projet en Belgique et dans des pays de l’Afrique centrale que sont la RDC, le Rwanda et le Burundi; la réalisation de support de communication relatant ce pan de l’histoire de la colonisation, destinés au grand public; et la construction de stèles honorifiques ou des œuvres artistiques en hommage à toutes ces personnes après le rapatriement de leurs dépouilles dans leur pays d’origine, le Congo. À cette rencontre, était présents des représentants d’organisation d’artistes congolais que sont : le collectif Faire-Part et le Centre d’art Waza de Lubumbashi en RD-Congo.

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