Pour clôturer la série de rencontres-débats de cette saison, c’est sur le thème « Santé mentale et bien-être des personnes afro-descendantes » que Bel’Afrika Média et son partenaire Coopération Éducation Culture en collaboration avec le réseau Sambie’Pad ont organisé un panel, le dimanche 11 décembre 2022 au Grand Hospice à Bruxelles. Pour évoquer la question: Maurice Johnson-Kanyonga, psychologue et spécialiste de l’enfant et de l’adolescent, Aline Bosuma, créatrice pédagogique et Isam Idris psycho-anthropologue.

La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre, de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté selon l’OMS. En Belgique, une enquête de 2018 sur la santé publique renseigne qu’une personne sur trois ressent un mal-être psychologique et les jeunes adultes (18-29 ans) seraient les plus touchés.

En prenant la parole, Maurice Johnson-Kanyonga a rappelé que la question de la santé mentale n’est pas synonyme de « folie ». Ce spécialiste de l’enfant et de l’adolescent a fait cas lors de sa communication des violences verbales que subissent les enfants. Il s’agit principalement de l’humiliation et du dénigrement. Selon lui, il est important de mettre l’accent sur la sensibilisation, l’éducation et surtout sur l’information; des éléments qui contribuent au changement de mentalités dans la société.

Venu spécialement de Paris pour l’évènement, Isam Idris a orienté sa communication sur les mots de langue et les concepts. Fort de sa grande expérience sur les questions de la migration, ces deux notions sont « théoriques et ne reflètent pas la réalité » explique-t-il. Selon lui, il faudrait d'autres choses pour régler la question de racisme dont sont victimes le plus souvent les personnes afro-descendantes. Auteur de l’ouvrage Migrations, identités et appartenances : les enfants de migrants, les prisons et la citoyenneté, Isam Idris est Co-thérapeute à la consultation transculturelle du professeur Marie-Rose Moro au CHU Avicenne.

Créatrice pédagogique, médiatrice et anthropologue, Aline Bosuma a pour sa part parlé des stéréotypes et des préjugés qu’entretient la société vis à vis des personnes afro-descendantes. Sous la modération de la journaliste Marcelle Kom, cette rencontre d’échange s’est terminée par un cercle de parole, où les participants n’ont pas hésité à partager leur vécu.

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