Le monde du showbiz togolais est en ébullition depuis lundi. Et pour cause, dans une vidéo devenue virale, Landry Agban, un proche de feu DJ Arafat, a fait une révélation selon laquelle, le plus gros cachet que l’ex-artiste ivoirien aurait touché de son vivant est de 100 millions FCFA. Et de préciser que c’était au Togo.

« Ce n’était pas un concert. Il a été contacté pour sa marque ‘Yorobo‘ pour fabriquer les motos. C’était un partenariat commercial, c’est là qu’il a acheté sa Jaguar à 80 millions », a-t-il précisé.

Comme on pouvait s’y attendre, cette révélation a provoqué l’ire des artistes togolais, qui estiment que leur travail n’est pas rémunéré à la hauteur de leurs talents.

C’est le cas du rappeur Mic Flammez, qui s’en prend notamment aux entreprises togolaises.

Dans une publication sur sa page Facebook, celui qui s’est autoproclamé « Président du rap game » au Togo, pour dénoncer la grande valeur accordée aux artistes étrangers au détriment des artistes locaux.

« C’est bien d’accorder des contrats juteux au voisin, parce qu’il y a une bonne valeur ajoutée. Mais ne t’étonne pas de la régression de ton enfant… le manque de soutien décourage et rend les gens improductifs. Vous direz que nous avons eu des contrats d’ambassadeur dans ce pays… Oui, mais si cette déclaration se révèle vraie, je défie alors mes collègues qui ont été ambassadeurs ou porteur d’un projet d’avoir autant gagné sur un contrat sur le plan national… Ce n’est pas de la politique, mais une manière de fonctionner que nous devons changer. On chante en local, vous dites que nous ne pouvons pas représenter le pays ailleurs… Lorsqu’on chante en français et en anglais : tu as oublié ton pays et ton public. Si on chante du s€xe, vous nous jugez de vulgaire… Maintenant, on se clashe, vous nous jugez d’enfantin… Mais vous préférez inviter et valoriser les voisins qui font la même chose que nous… parfois, pire !!! Bon, finalement, que doit-on faire », peut-on lire dans le post ».

Mic Flammez exhorte tout de même ses confrères artistes à se battre pour « élever les standards et changer les choses pour que les jeunes qui croient en la musique togolaise se retrouvent et jouissent confortablement de leurs talent ».

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