Le meilleur vin du monde n’est pas français, mais sud-africain
Un chenin blanc sud-africain de 2013 a été élu meilleur vin de l’année 2015 à l’issue du concours mondial de Bruxelles qui s’est déroulé début mai. Le résultat de cette importante compétition a été rendu public lundi.
Sur les 8000 vins venus de 45 pays, un chenin blanc 2013 de la Réserve familiale de Kleine Zalze, située aux portes du Cap, a été sacré début mai « meilleur vin du monde ». Une reconnaissance internationale – 299 experts ont pris part au vote – pour un cru naturel issu de vieilles vignes plantées dans la région de Stellenbosch, dans l’arrière-pays de la capitale du vin sud-africain, sur un domaine historique qui ne fait pas pour autant partie des grands noms du pays.
À Stellenbosch, le maître mot est « élégance » pour le vigneron Reginald (RJ) Botha. Pas de treilles majestueuses dans les vignes dont il a tiré son vin blanc récompensé à Bruxelles, mais des pieds taillés en gobelet : plusieurs rameaux leur donnent l’aspect d’un petit buisson. Répandue dans le midi de la France, en Espagne, au Portugal ou en Italie, cette façon de tailler la vigne concerne moins de 10 % du vignoble sud-africain. Les rendements y sont trois fois plus faibles qu’ailleurs, et les coûts salariaux plus élevés, car tout doit se faire à la main, remarque Reginald Botha.
Mais cela vaut la peine, dit-il : « Nous obtenons des grains plus petits, des peaux épaisses » et « une bien plus grande concentration de saveurs dans les raisins ». Et d’expliquer : « Sur une treille, tous les raisins sont au même endroit et presque tous ont donc le même microclimat, tandis qu’avec une taille en gobelet, surtout sur ces vieilles vignes, une grappe est au soleil, une autre ne l’est pas, une autre est un peu plus proche du sol… Il y a tellement de microclimats différents dans chaque petit plant qu’ils apportent de la complexité, avec des saveurs différentes pour un seul pied. » « Cela donne un vin merveilleux », ajoute-t-il.
Le vigneron trouve dans son vin des « arômes concentrés de citron vert, de melon d’hiver et de pommes sur le nez, avec des niveaux d’agrumes et d’herbes sur le palais » et « une sensation crémeuse en bouche ainsi qu’une finition élégante, longue, fraîche, terreuse ».
La récompense de Kleine Zalze a surpris en Afrique du Sud. Le domaine, qui remonte à 1695 et comprend aujourd’hui des logements, un golf et un restaurant, ne fait pas partie des plus grandes maisons. Ses bouteilles se trouvent dans le commerce entre 40 et 250 rands (3 à 19 euros) pièce. Quant au chenin blanc de la Réserve familiale, même s’il était déjà bien noté par le guide Platter’s, « bible » sud-africaine des vins, il n’était vendu qu’à 148 rands (11,20 euros) la bouteille quand il a été désigné champion du monde des blancs.
Sa consécration met un coup de projecteur sur les vins d’Afrique du Sud. Le pays possède le huitième vignoble du monde, avec 4,2 % de la production mondiale en 2014, selon l’organisation professionnelle Wines of South Africa (WOSA). Les exportations de vins sud-africains ont explosé depuis la levée de boycotts internationaux à la fin du système raciste de l’apartheid dans les années 1990. De 99,9 millions de litres en 1996, elles ont bondi à un niveau record de 525,6 millions de litres en 2013, avant de redescendre à 422,7 millions de litres en 2014.
Les principaux clients à l’étranger sont de loin le Royaume-Uni et l’Allemagne, suivis par la Russie, la Suède, la France et les Pays-Bas. Dans la profession en Afrique du Sud, nombreux sont ceux qui espèrent désormais que la prestigieuse distinction reçue par le chenin blanc rejaillira sur l’image des vins du pays.
www.jeuneafrique.com
Sur les 8000 vins venus de 45 pays, un chenin blanc 2013 de la Réserve familiale de Kleine Zalze, située aux portes du Cap, a été sacré début mai « meilleur vin du monde ». Une reconnaissance internationale – 299 experts ont pris part au vote – pour un cru naturel issu de vieilles vignes plantées dans la région de Stellenbosch, dans l’arrière-pays de la capitale du vin sud-africain, sur un domaine historique qui ne fait pas pour autant partie des grands noms du pays.
À Stellenbosch, le maître mot est « élégance » pour le vigneron Reginald (RJ) Botha. Pas de treilles majestueuses dans les vignes dont il a tiré son vin blanc récompensé à Bruxelles, mais des pieds taillés en gobelet : plusieurs rameaux leur donnent l’aspect d’un petit buisson. Répandue dans le midi de la France, en Espagne, au Portugal ou en Italie, cette façon de tailler la vigne concerne moins de 10 % du vignoble sud-africain. Les rendements y sont trois fois plus faibles qu’ailleurs, et les coûts salariaux plus élevés, car tout doit se faire à la main, remarque Reginald Botha.
Mais cela vaut la peine, dit-il : « Nous obtenons des grains plus petits, des peaux épaisses » et « une bien plus grande concentration de saveurs dans les raisins ». Et d’expliquer : « Sur une treille, tous les raisins sont au même endroit et presque tous ont donc le même microclimat, tandis qu’avec une taille en gobelet, surtout sur ces vieilles vignes, une grappe est au soleil, une autre ne l’est pas, une autre est un peu plus proche du sol… Il y a tellement de microclimats différents dans chaque petit plant qu’ils apportent de la complexité, avec des saveurs différentes pour un seul pied. » « Cela donne un vin merveilleux », ajoute-t-il.
Le vigneron trouve dans son vin des « arômes concentrés de citron vert, de melon d’hiver et de pommes sur le nez, avec des niveaux d’agrumes et d’herbes sur le palais » et « une sensation crémeuse en bouche ainsi qu’une finition élégante, longue, fraîche, terreuse ».
La récompense de Kleine Zalze a surpris en Afrique du Sud. Le domaine, qui remonte à 1695 et comprend aujourd’hui des logements, un golf et un restaurant, ne fait pas partie des plus grandes maisons. Ses bouteilles se trouvent dans le commerce entre 40 et 250 rands (3 à 19 euros) pièce. Quant au chenin blanc de la Réserve familiale, même s’il était déjà bien noté par le guide Platter’s, « bible » sud-africaine des vins, il n’était vendu qu’à 148 rands (11,20 euros) la bouteille quand il a été désigné champion du monde des blancs.
Sa consécration met un coup de projecteur sur les vins d’Afrique du Sud. Le pays possède le huitième vignoble du monde, avec 4,2 % de la production mondiale en 2014, selon l’organisation professionnelle Wines of South Africa (WOSA). Les exportations de vins sud-africains ont explosé depuis la levée de boycotts internationaux à la fin du système raciste de l’apartheid dans les années 1990. De 99,9 millions de litres en 1996, elles ont bondi à un niveau record de 525,6 millions de litres en 2013, avant de redescendre à 422,7 millions de litres en 2014.
Les principaux clients à l’étranger sont de loin le Royaume-Uni et l’Allemagne, suivis par la Russie, la Suède, la France et les Pays-Bas. Dans la profession en Afrique du Sud, nombreux sont ceux qui espèrent désormais que la prestigieuse distinction reçue par le chenin blanc rejaillira sur l’image des vins du pays.
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