L'abandon d'enfants, un phénomène qui gangrène la société ougandaise
Le phénomène prend de plus en plus de l'ampleur. Les autorités ougandaises s'inquiètent du nombre croissant de bébés abandonnés dans les décharges et au bord des routes mais aussi de jeunes enfants abandonnés dans la capitale, Kampala.
L'abandon des bébés reste attribué aux pères qui nient leur paternité, aux grossesses non désirées et aux parents qui n'ont pas les moyens de les garder.
Selon la police, renseigne Africanews, au moins 30 jeunes de moins de 8 ans sont abandonnés chaque mois dans la ville.
"Au mois d'août, le commissariat central de Kampala a enregistré deux cas d'enfants abandonnés... et ce n'est qu'un seul commissariat qui a enregistré deux cas, alors que nous avons dix-neuf commissariats", a déclaré Patrick Onyango, porte-parole de la police à Kampala.
Selon le rapport sur la criminalité de la police de 2022, l'institution a enregistré une augmentation de 23 % des cas d'abandon d'enfants.
Après avoir échoué à retrouver les parents, la police place les bébés dans des foyers d'accueil, mais la plupart de ces institutions sont surpeuplées.
Syrill Kiiza, est propriétaire d'un orphelinat dans la capitale ougandaise, il se dit dépassé par la situation.
La plupart des foyers d'accueil de la capitale Kampala sont conçus pour accueillir au maximum cinquante enfants à la fois.
Néanmoins, ils sont contraints d'accueillir de plus en plus de bébés sans abri.
Pour réduire ce fardeau, les officiers de police tentent d'éduquer les communautés sur les dangers des grossesses non désirées.
"Nous leur disons de ne pas s'engager dans des relations sexuelles si vous savez que vous n'êtes pas prête. Si vous n'êtes pas prête à vous occuper de la troisième personne qui entre dans cette relation, s'il vous plaît, ne vous engagez pas dans des relations sexuelles, abstenez-vous, soyez fidèles à vous-mêmes", précise Patrick Onyango, porte-parole de la police à Kampala.
Le gouvernement ougandais a également mis en place un fonds pour les personnes à faible revenu.
Grâce à ces interventions, les autorités locales pensent pouvoir donner aux jeunes mères les moyens financiers de s'occuper de leurs enfants en réduisant le nombre de bébés abandonnés.
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