« Notre continent a le potentiel pour être autonome en énergie, grâce à un mix de vent, de solaire, de géothermie, de biomasse et d’hydraulique. L’Afrique peut même devenir un hub industriel vert qui peut aider les autres régions à atteindre leurs objectifs de zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2050 ».

Ces propos sont ceux de William Ruto, le président kenyan, à l'ouverture des travaux du premier sommet africain sur le climat, qui s'est ouvert lundi 4 septembre à Nairobi.

Une rencontre de haut niveau à laquelle sont attendus plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernements africains.

A leurs côtés, plus de 20 000 délégués du monde entier dont des acteurs de la société civile.

Un constat reste amer : les pays africains demeurent parmi les plus vulnérables face au dérèglement climatique. Une urgence répétée d'ailleurs à l’ouverture du sommet.

Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire en charge de l’agriculture au sein de l’Union africaine, lance : « Le changement climatique est une pandémie en Afrique. Il entraîne une hausse en intensité et en fréquence des catastrophes naturelles, ne nous laissant pas le temps de rebondir avant qu’un autre désastre n’arrive. Les pertes économiques liées à ces dérèglements s’élèvent à plus de 5% du PIB annuel du continent ».

A noter que le besoin de financements est justement au cœur des discussions. Les appels aux investissements vers le continent se sont multipliés lors de la première journée.

Les leaders politiques l’ont aussi répété : l’urgence climatique est là, mais les manques de moyens freinent leur réponse.

Sur la question du financement, Mohammed Amin Adam, ministre d’État au sein du ministère des Finances du Ghana, déplore: « les moyens financiers existent mais ils sont difficiles à obtenir en Afrique ».

Il faut souligner que les taux d’intérêts sont trop élevés pour les États africains notamment, alors que le poids de la dette est souvent déjà trop lourd.

Téléchargez nos applications