Les autorités sénégalaises ont suspendu depuis août dernier l’application TikTok jusqu’à « nouvel ordre ».

Une mesure motivée par la diffusion de messages « haineux et subversifs » après des protestations contre l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko.

Elles avaient déjà coupé l’accès à l’internet sur les téléphones mobiles pour les mêmes raisons.

« Il a été constaté que l’application TikTok est le réseau social privilégié par des personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays », a déclaré dans un communiqué le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam.

Amnesty International a dénoncé lundi les restrictions sur Internet, qu’elles considèrent comme « une atteinte à la liberté d’information » et appelé les autorités à « rétablir l’internet ».

Malgré les récriminations, le Sénégal a décidé de maintenir la restriction de ce réseau social.

“La décision de restriction de TikTok sera maintenu tant que la plateforme n’aura pas donné les gages d’une autorégulation”, assure le ministre de la Communication, repris par L’Obs.

Il précise que le graphisme technologique présente dans Tik-Tok pour le Sénégal est ouvert sans aucun filtre, aucune mesure préventive qui préserve les mineurs ou même la vie privée d’autrui.

Pour Moussa Bocar Thiam, “TikTok Sénégal est liberticide”.

“C’est le seul réseau social où vous pouvez détruire la vie d’une autorité religieuse, administrative, économique ou politique, sans qu’il y ait un mécanisme de régulation de contrôle, de veille ou de sanctions”, a-t-il déploré.

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