Le roi du Maroc inaugure une centrale solaire géante aux portes du Sahara
Le roi du Maroc Mohammed VI a inauguré jeudi à Ouarzazate, aux portes du Sahara, l’une des plus grandes centrales solaires au monde, « Noor 1 », première étape d’un vaste projet destiné à doper la production d’énergies renouvelables du pays.
Accompagné du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le souverain a symboliquement donné le coup d’envoi de la production de la centrale, située à une vingtaine de kilomètres de Ouarzazate (sud), a constaté un journaliste de l’AFP.
Ce lancement officiel, qui avait été reporté sans explication en décembre dernier, s’est déroulé en présence de nombreux responsables marocains et étrangers, dont la ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal.
Mme Royal s’est félicitée de ce projet, jugeant qu’il s’agissait d’un « formidable espoir pour tous les pays qui ont beaucoup d’ensoleillement et des terres désertiques » et peuvent se servir des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité.
Alimentée par de grands miroirs incurvés alignés dans le désert, cette centrale « Noor-I » (« lumière »), d’une puissance de 160 mégawatts, est la première d’un parc solaire géant qui doit permettre à l’horizon 2018 de produire plus de 500 mégawatts d’énergie photovoltaïque et de fournir de l’électricité à un million de foyers, selon ses concepteurs.
Ce parc solaire fait partie d’un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables qui doit permettre au Maroc de subvenir à terme à près de la moitié de ses besoins énergétiques par ce biais.
En matière d’éolien, le plus grand parc d’Afrique (300 MW) a été inauguré fin 2014 à Tarfaya (sud-ouest).
Dépourvu d’hydrocarbures, le Maroc, un pays de 35 millions d’habitants, veut profiter de son ensoleillement exceptionnel pour renforcer son indépendance énergétique et faire face à une consommation d’électricité appelée à quadrupler d’ici 2030.
Le royaume entend disposer à terme de cinq parcs solaires, afin de produire au total 2.000 mégawatts d’électricité photovoltaïque en 2020 et éviter ainsi l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.
La centrale de Ouarzazate constitue la première pierre de ce programme. « Elle est la traduction la plus aboutie de la volonté du Maroc de se mettre en phase avec la lutte contre le changement climatique », a affirmé jeudi l’Union européenne dans un communiqué.
– 600 millions d’euros –
Lancée en 2013, la construction de la première centrale a coûté plus de 600 millions d’euros, financés par un partenariat public-privé impliquant entre autres la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen), l’UE et des opérateurs privés.
La centrale de Ouarzazate sera exploitée par un consortium composé de Masen et de la société saoudienne Acwa Power, qui a également remporté, il y a un an, l’appel d’offres pour la deuxième phase du projet (« Noor II et III »).
Preuve de l’intérêt des investisseurs internationaux, une demi-douzaine de dossiers étaient en compétition pour « Noor-II » et « Noor-III », parmi lesquels deux projets impliquant des entreprises françaises.
Une quatrième et dernière tranche est programmée.
La première centrale du parc de Ouarzazate utilise de grands miroirs cylindro-voltaïques, comme d’autres centrales de grande capacité construites dans des zones arides, Solar One au Nevada (Etats-Unis) ou Andasol dans le sud de l’Espagne. Ces dernières ont des capacités plus faibles.
En France, la centrale géante de Cestas, dans le sud-ouest, dotée d’une capacité de 300 MW utilise une technologie différente.
La mise en service officielle de « Noor I » marque une étape dans le développement de l’énergie solaire en Afrique, un continent où 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité, selon des chiffres officiels.
Lors de la conférence sur le climat COP-21 fin 2015 à Paris, des responsables politiques avaient annoncé une initiative dotée de 10 milliards de dollars de financements publics (8,9 milliards d’euros) pour doper à 300 gigawatts les capacités de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Afrique d’ici 2030.
Le Maroc accueillera à Marrakech, à la fin 2016, la réunion de suivi du sommet de Paris, la COP-22.
http://information.tv5monde.com
Accompagné du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le souverain a symboliquement donné le coup d’envoi de la production de la centrale, située à une vingtaine de kilomètres de Ouarzazate (sud), a constaté un journaliste de l’AFP.
Ce lancement officiel, qui avait été reporté sans explication en décembre dernier, s’est déroulé en présence de nombreux responsables marocains et étrangers, dont la ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal.
Mme Royal s’est félicitée de ce projet, jugeant qu’il s’agissait d’un « formidable espoir pour tous les pays qui ont beaucoup d’ensoleillement et des terres désertiques » et peuvent se servir des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité.
Alimentée par de grands miroirs incurvés alignés dans le désert, cette centrale « Noor-I » (« lumière »), d’une puissance de 160 mégawatts, est la première d’un parc solaire géant qui doit permettre à l’horizon 2018 de produire plus de 500 mégawatts d’énergie photovoltaïque et de fournir de l’électricité à un million de foyers, selon ses concepteurs.
Ce parc solaire fait partie d’un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables qui doit permettre au Maroc de subvenir à terme à près de la moitié de ses besoins énergétiques par ce biais.
En matière d’éolien, le plus grand parc d’Afrique (300 MW) a été inauguré fin 2014 à Tarfaya (sud-ouest).
Dépourvu d’hydrocarbures, le Maroc, un pays de 35 millions d’habitants, veut profiter de son ensoleillement exceptionnel pour renforcer son indépendance énergétique et faire face à une consommation d’électricité appelée à quadrupler d’ici 2030.
Le royaume entend disposer à terme de cinq parcs solaires, afin de produire au total 2.000 mégawatts d’électricité photovoltaïque en 2020 et éviter ainsi l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.
La centrale de Ouarzazate constitue la première pierre de ce programme. « Elle est la traduction la plus aboutie de la volonté du Maroc de se mettre en phase avec la lutte contre le changement climatique », a affirmé jeudi l’Union européenne dans un communiqué.
– 600 millions d’euros –
Lancée en 2013, la construction de la première centrale a coûté plus de 600 millions d’euros, financés par un partenariat public-privé impliquant entre autres la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen), l’UE et des opérateurs privés.
La centrale de Ouarzazate sera exploitée par un consortium composé de Masen et de la société saoudienne Acwa Power, qui a également remporté, il y a un an, l’appel d’offres pour la deuxième phase du projet (« Noor II et III »).
Preuve de l’intérêt des investisseurs internationaux, une demi-douzaine de dossiers étaient en compétition pour « Noor-II » et « Noor-III », parmi lesquels deux projets impliquant des entreprises françaises.
Une quatrième et dernière tranche est programmée.
La première centrale du parc de Ouarzazate utilise de grands miroirs cylindro-voltaïques, comme d’autres centrales de grande capacité construites dans des zones arides, Solar One au Nevada (Etats-Unis) ou Andasol dans le sud de l’Espagne. Ces dernières ont des capacités plus faibles.
En France, la centrale géante de Cestas, dans le sud-ouest, dotée d’une capacité de 300 MW utilise une technologie différente.
La mise en service officielle de « Noor I » marque une étape dans le développement de l’énergie solaire en Afrique, un continent où 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité, selon des chiffres officiels.
Lors de la conférence sur le climat COP-21 fin 2015 à Paris, des responsables politiques avaient annoncé une initiative dotée de 10 milliards de dollars de financements publics (8,9 milliards d’euros) pour doper à 300 gigawatts les capacités de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Afrique d’ici 2030.
Le Maroc accueillera à Marrakech, à la fin 2016, la réunion de suivi du sommet de Paris, la COP-22.
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