La chanson “Thriller” de Michael Jackson ne se limite pas à être un tube de l’époque, mais elle est une œuvre révolutionnaire qui a transformé la culture pop mondiale et élargi les perspectives de la musique noire. Analyse de l’influence de cette chanson iconique sur le monde de la musique, la culture visuelle et la vision de l’art afro-américain.

Lorsque Michael Jackson sort « Thriller » en 1982, le monde de la musique et le public ne s’attendent qu’à un nouveau succès. Cependant, « Thriller » dépasse toutes les attentes et marque le commencement d’une révolution culturelle à l’échelle mondiale. Ce single dépasse les frontières artistiques et sociales, ouvrant ainsi un nouveau chemin pour la musique noire dans le domaine du divertissement.

Michael Jackson, qui est déjà un acteur important de la musique pop grâce à l’album Off the Wall, désire explorer de nouveaux domaines sonores et visuels. Son producteur, Quincy Jones, pionnière afro-américaine de la production musicale, s’est donné le défi d’écrire avec le parolier britannique Rod Temperton une chanson qui, à première vue, semble banale, mais qui a en réalité un potentiel révolutionnaire pour la scène pop internationale. Le style des films d’horreur est l’inspiration de Temperton, qui compose un morceau où la musique et le visuel se mêlent.

 

La véritable particularité de Thriller réside dans son clip vidéo, réalisé par John Landis. Le clip de Thriller, sorti en 1983, dépasse les frontières des vidéos musicales de l’époque. Jackson et Landis métamorphosent le clip en un court métrage de treize minutes, avec des zombies, des scènes chorégraphiées et des effets spéciaux à la manière des films d’horreur hollywoodiens.

Avec Thriller, Jackson démontre l’importance du clip vidéo en tant qu’outil d’expression artistique pour la musique noire, ainsi qu’en tant que média autonome et créatif. Le coût de la production du clip s’élève à un demi-million de dollars, une somme inédite à l’époque pour un format encore peu connu. Toutefois, la réussite de Thriller démontre que le public est disposé à accepter la fusion entre la musique et le cinéma.